Publié par Alexandra – Le Parloir Animal
Ils ne parlent pas, mais ils ressentent.
Ils ne portent pas plainte, mais ils souffrent.
Et pourtant, pendant des siècles, les animaux ont été traités comme de simples biens meubles, rangés dans le même statut juridique qu’un meuble ou une voiture.
Mais les choses changent. Lentement. Et heureusement, sûrement.
🐾 2015 : la reconnaissance tant attendue
Il aura fallu attendre 2015 pour que le Code civil français reconnaisse enfin les animaux comme des “êtres vivants doués de sensibilité” (article 515-14).
Un tournant symbolique majeur : pour la première fois, la loi admettait que nos compagnons ressentent la douleur, la peur, la joie… et donc qu’ils doivent être mieux protégés.
Mais cette avancée, aussi importante soit-elle, n’a pas modifié leur régime juridique de fond :
les animaux restent juridiquement des biens, même sensibles.
📜 2024–2025 : vers une personnalité juridique ?
Depuis 2024, les débats s’intensifient autour d’une nouvelle étape :
⚖️ La personnalité juridique des animaux.
Plusieurs événements ont marqué cette dynamique :
🔹 La Déclaration européenne des droits de l’animal (Strasbourg, 2024)
Un texte soutenu par plus de 80 associations et fondations, visant à inscrire des droits fondamentaux pour les animaux à l’échelle de l’Union européenne.
🔹 La Déclaration de Toulon (avril 2025)
Portée par des juristes, philosophes et scientifiques, elle propose d'accorder un statut juridique spécifique aux animaux, qui ne seraient plus assimilés à des objets, mais à des êtres titulaires de droits fondamentaux (comme le droit à l'intégrité, à la vie, au respect…).
🐕 Et pendant ce temps, sur le terrain…
La loi progresse, mais les actes de maltraitance continuent.
Les peines sont encore souvent trop faibles, les contrôles rares, les poursuites limitées.
C’est là qu’interviennent celles et ceux qui ne lâchent rien :
- Les associations de terrain
- Les bénévoles qui dénoncent l’indicible
- Les avocats engagés, comme Maître Hélène Thouy, cofondatrice du Parti animaliste et avocate de L214, qui ne cesse de rappeler que le droit doit enfin protéger les plus vulnérables.
🐾 Une société qui évolue (avec ou sans ses lois)
Les mentalités changent.
Les citoyens ne tolèrent plus ce qu’on fermait les yeux hier.
Les Français considèrent désormais leurs animaux comme des membres de leur famille.
Mais il manque encore un outil : une loi forte, stable, claire.
Une loi qui dise :
“Un animal n’est pas un objet. Un animal a droit au respect, à la dignité, à une vie décente.”
✊ Ce que nous pouvons faire, nous aussi
- 🗳️ Soutenir les initiatives politiques et juridiques favorables à la cause animale
- 🐾 Adopter, et non acheter
- 📣 Relayer les projets comme la Déclaration européenne
- 🙌 Parler pour eux, toujours
Parce que si la loi est lente, la conscience humaine, elle, peut aller très vite.
Et c’est souvent elle qui, un jour, change tout.